Les musiciens du spectacle Animal fYESta en résidence à l’Antipode
Publié le 2 juin 2014 / Actualité générale
Depuis lundi 23 juin, les artistes à l’origine du spectacle Animal fYESta (Piano Chat et le collectif Cocktail Pueblo), sont en résidence à l’Antipode MJC. Cette semaine de résidence en suit une autre au Temps Machine, scène de musiques actuelles de Tours.
Animal fYESta rassemble des artistes ayant chacun des projets aux univers très différents mais qui se retrouvent sur un but commun : celui de créer un spectacle musical avec un esprit participatif. Cette idée a été lancée en mars par le collectif Cocktail Pueblo (Pneu, Funken… et beaucoup d’autres) avec le soutien de l’Armada Productions, L’Astrolabe, Temps Machine, Electroni[k], l’Antipode MJC et Rayon Frais.
Le spectacle Animal fYESta c’est un zèbre, un tigre, un léopard, et d’autres animaux (alias Marceau, Thomas, JB, Jérôme, Antoine, Julien et Julien, ils seront rejoints par d’autres musiciens pendant le festival Maintenant à Rennes) qui jouent de la musique (guitare électrique, batterie, « arbre à cloches », basse) ensemble et avec le public. Les costumes sont réalisés par Marion Djanoff qui utilise principalement la technique de la sérigraphie, le collectif souhaitait garder à l’esprit un spectacle « fait-main ».
Les musiciens-animaux d’Animal fYESta
La résidence à l’Antipode leur a permis de tester à plusieurs reprises leur spectacle… avec des publics et des réactions différentes à chaque fois. Des publics différents surtout vis-à-vis des tranches d’âges, 4 – 5 ans pour les premiers tests, environ 10 ans pour celui de mercredi dernier (3ème représentation)… Les enfants plus âgés croient plus difficilement à l’univers magique du spectacle, les artistes doivent donc s’adapter.
Démonstration du « tapis magique » par Piano-Chat
Le tapis magique est une des interactions proposées par Piano Chat au fil du concert : 4 cases de couleurs différentes (bleue, jaune, rouge et verte) apparaissent quand Piano Chat pose son pied et sa « chaussette magique » au sol. Une couleur s’allume alors, puis une autre et encore une autre… Après avoir « harrypott[é] » les chaussettes des enfants, à leur tour de s’amuser avec le tapis magique, 4 groupes d’animaux se forment dans chaque coin coloré du tapis : bleu (les chiens), jaune (les tigres, visiblement contents de ce choix : un « YES! » sort du groupe), vert (les grenouilles). Quand Piano chat s’interroge sur l’animal du groupe rouge, les enfants répondent « les tomates! »… un bruit un peu difficile à imiter, ce sera finalement les singes ! Le perroquet rentre en scène : enregistre et répète les sons des enfants… ou plutôt des 4 troupeaux d’animaux, donnant à entendre un joyeux mélange ! À l’arrivée du serpent Jean-Pierre dans la forêt, les enfants improvisent une queue-leu-leu, une interprétation inattendue et une bonne surprise pour les musiciens qui voient les moins jeunes se prendre au jeu pour de bon.
Le serpent Jean-Pierre prend vie !
Tout cet enthousiasme donnerait presque envie aux adultes de rejoindre les plus jeunes sur le tapis… tant mieux puisque bientôt, Piano Chat convie toute la salle à participer à la danse du Limbo !
Les artistes apprennent ainsi au fur et à mesure et améliorent le résultat final en discutant avec les enfants, le filage étant suivi (avant le goûter !) d’un temps d’échange avec les enfants qui n’hésitent pas à prendre la parole et donner leur avis. Certains pensent que c’est « trop pour les bébés », d’autres font des critiques au niveau de la compréhension, de l’articulation, demandent à l’artiste « Comment tu t’appelles ? », etc. De leurs côtés les artistes s’assurent du niveau sonore… mais aussi si les enfants se sont amusés puisque le principe du spectacle c’est la fête, entre musiciens, spectateurs… et animaux !
C’est la fête !
Les prochaines (et premières) dates : 3, 4 et 5 juin à Tours au Festival Rayons Frais (spectacle accueillant jusqu’à 80 enfants, sacrée fYESta !), pour plus d’infos c’est ici : http://www.rayonsfrais.com/node/39
Et pendant le festival Maintenant : vendredi 17 octobre à l’Antipode
Photos de Marine Clergeau
Cet article a été rédigé par Marie Bihan-Poudec et Marine Clergeau.