Des nouvelles du Dessin sans fin ► d’Elly Oldman
Publié le 4 mars 2019 / Créations - Expositions & installations
Des nouvelles d’Elly Oldman
Pendant que le Dessin Sans Fin d’Elly Oldman continue de grandir sur Instagram, la jeune illustratrice travaille dur à la réalisation de son nouveau et ambitieux projet, avec la complicité et l’accompagnement d’Electroni[k] et de Le Cube, centre de création numérique.
La Grande Histoire du Dessin Sans Fin, c’est une fresque interactive qui sera à découvrir à l’automne, en dessins mais aussi en réalité augmentée.
En attendant d’en savoir plus dans les mois à venir :
- Retrouvez Elly Oldman sur la scène du Liberté à Rennes le 4 mai pour TEDx Rennes
- Rentrez dans l’univers du Dessin sans Fin avec l’entretien consacré par le magazine espagnol Yorokobu, traduit ci-dessous
Article traduit de l’espagnol et tiré de yorokobu.es, écrit par Dani Keral.
« Le Dessin sans fin » d’Instagram (ou comment être créatif plutôt qu’influenceur)
Instagram nous a apporté toutes sortes de choses. Des horreurs répétées jusqu’à la nausée (photos de couples qui se donnent la main dans une perspective contre nature, vêtements vaporeux bougeant dans le vent, selfies dans des miroirs d’ascenseurs…), jusqu’au traits de génie d’artistes utilisant la plateforme pour développer leur créativité. Des artistes comme Elly Oldman. C’est pendant la semaine sainte de 2017 que cette illustratrice de la ville française de Rennes à trouvé l’inspiration sur Instagram pour faire quelque chose qui changerait sa vie: le Dessin sans fin, un projet qui grandit comme un être vivant sur le réseau social préféré des influenceurs.
Instagram comme outil créatif
Une annonce sur instagram a rarement été aussi révolutionnaire. « Je voulais dessiner quand, comme et ce que j’avais envie, me sentir totalement libre de le faire grandir » -explique l’illustratrice Elly Oldman à Yorokobu-. « Je voulais avoir tous mes dessins regroupés en un seul endroit pour pouvoir penser à ce qu’ils signifient pour moi ».
Selon Elly Oldman, elle étant en train de scroller sur Instagram quand elle a vu une publication en forme de mosaïque créée à partir de neuf photographies. Son cerveau a fait le reste: commencer un dessin qui grandirait de manière infinie, ce qui correspondait parfaitement au format de publication d’Instagram.
Ce désir d’ Elly Oldman de créer un projet via Instagram n’est pas né comme une forme originale d’attirer l’attention et s’ajouter aux nombreux influenceurs qui s’entassent sur le réseau social. Il y avait quelque chose de plus. « C’est parfois difficile de savoir quand un dessin est terminé, tu as toujours le sentiment de pouvoir dessiner un peu plus. Le Dessin sans fin m’aide sur ce sentiment parce que même quand les oeuvres sont terminées et rendues, elles peuvent avoir une seconde vie. Ça me sers aussi à ne pas oublier quand et pourquoi je les ai dessinées. Avec le Dessin sans fin je peux me rappeler quand était ma vie à un moment donné ». Comme un journal de bord. Ou les anneaux de croissance d’un arbre.
« I didn’t come this far to only come this far »
Deux ans après avoir commencé le projet, une phrase est apparue dans le Dessin sans fin : « Je ne suis pas arrivé aussi loin seulement pour arriver jusqu’ici ». Pour Elly Oldman, son objectif est de « dessiner encore et encore, parce que ça m’aide beaucoup. J’ai appris à dessiner parce que j’ai été tellement malade que j’ai eu besoin de quelque chose de nouveau pour changer ma vie. J’ai la sensation que si j’arrête de dessiner, je me sentirais comme asphyxiée ». Le temps, l’instant, est quelque chose de très présent dans le dessin infini d’Elly Oldman et il est façonné de la même essence que le projet : « Je pense souvent à tous les dessins que je voudrais faire et à la durée de ma vie et je me sens un peu triste de savoir que je n’aurais jamais le temps suffisant pour tous les dessiner ». Le temps est, précisément, ce que dédie Elly à son autre grand défi pour l’année 2019, La Grande Histoire du dessin sans fin, une fresque géante avec une histoire interactive en réalité augmentée. « Je veux dessiner et imprimer une grande partie du Dessin sans fin pour l’exposer à travers le monde. Je veux parler d’écologie et d’autres thèmes qui me préoccupent beaucoup comme l’objectif d’enseigner aux jeunes comment protéger la Terre. Le projet s’exposera à Paris en septembre 2019 ».
Le dessin qui peut tout contenir
Trump, Pokemon, pingouins, gâteaux d’anniversaire, chaussettes, personnages de Game of Thrones, pirates, dinosaures, Travoltas, Godzillas… Tous les thèmes peuvent être contenus dans le Dessin sans fin, depuis les messages critiques aux objets et personnages absurdes sans plus d’objectifs que le divertissement. Et, en plus, dans une forme imprévisible. « Quand je continue le dessin, je ne planifie rien à l’avance. Ce qui en sort est un mélange entre les choses que j’ai dessinées avant et ce que je dessine en ce moment -explique Elly Oldman. À chaque fois que je crée quelque chose, je sais que, un jour ou l’autre, il apparaîtra dans le projet. Peut-être pas dans la prochaine ligne, mais je sais que j’y reviendrais tôt ou tard. C’est vraiment aléatoire, comme ma vie réelle« . Selon l’illustratrice, son style vient de multiples sources: de « la culture pop, les jeux vidéos, la poésie, et certaines œuvres avec lesquelles j’ai grandi, comme Charlie Hebdo ou Albert Dubout, et aussi Où est Charlie ? et Pokemon ». Quand on demande à Elly combien de temps durera son Dessin sans fin, sa réponse est claire: « Je crois que je n’arrêterais jamais de le dessiner. Comme ça, peut-être dans 50 ans, je pourrais revenir au début et me rappeler d’un dessin qui a eu beaucoup d’importance pour moi quand j’en avais 30 et que j’avais complètement oublié. En plus, je sais que le Dessin sans fin plaît à beaucoup de gens (ce qui est dingue !), alors je veux le continuer pour qu’ils puissent être encore plus heureux avec mes dessins ».