Rencontre du troisième type
Publié le 9 janvier 2014 / Actualité générale
9h du matin, il fait froid à Bréquigny, l’hiver est si triste. À moins que, non je ne rêve pas !
À travers un léger blizzard, j’aperçois deux grands visages lumineux, je ne sais pas s’ils me sourient ou s’ils me somment de m’en aller. Pour en être sûre, je décide de m’approcher, bien qu’ils aient de grandes dents ils non pas l’air bien méchants. Je me rends alors compte qu’il s’agit de deux personnages en papiers, collés sur les grandes fenêtres d’une école, l’école primaire des Clôteaux.
Tout ça ne peut pas être réel, mes yeux doivent encore me jouer des tours, je tourne vite fait les talons. Pourtant ces étranges bonhommes n’ont pas l’air d’en avoir fini avec moi, ils insistent pour que je vienne plus près, trop contents que quelqu’un les ait remarqué. Après quelques banalités d’usage (ce n’est pas parce qu’on louche un peu que l’on n’a pas de manières), ils me confessent avoir été créés par une artiste fantasque (et fantastique) qui a une toute autre vision de la vie que les pauvres humains comme moi. Un peu vexée, je demande des explications. Ils me racontent qu’elle s’appelle Sandrine Estrade-Boulet et qu’ils sortent tout droit de son imagination.
Apparemment, ils ne sont pas les premiers à qui ça arrive.
Voyant que je ne comprend pas tout, ils me confient un secret qui depuis a transformé ma vision du monde : «Ce que tu vois à travers tes yeux ne dépend que de toi, arrête-toi un moment, contemple le monde et joue avec» !
À partir de cet instant, toutes les choses que je ne voyais plus me sont apparues différentes et rigolotes. Comme lorsqu’on croit voir la forme d’un chien dans les nuages, tout autour de moi s’est révélé. Et dire que je n’avais jamais remarqué que la Tour Eiffel faisait du topless… Bien sûr, Sandrine si.
Mes deux nouveaux amis m’ont aussi confié que Sandrine était en résidence à l’école, ce qui signifie que de janvier à juin, elle y viendra tous les mois pour aider les enfants à voir plus loin que le bout de leur nez.
Elle sera épaulée de bénévoles de l’association Electroni[k] dans ses séances de prise de photos. Le but est de prendre en photo des éléments proches de l’école pour ensuite donner vie à ces clichés de petits visionnaires à coups de crayons et grâce à un petit logiciel de dessin. Leur incroyable regard sur le quotidien sera ensuite exposé aux yeux de toutes les personnes qui ne voient plus ces choses, qui sait, peut être après ca retrouveront-elles la vue ?!
Si vous aussi vous avez envie de voir plus loin, allez voir le site de Sandrine.
Article rédigé par Catherine Nicolas.